
Enregistrer une instru de A à Z, c’est bien. Faire en sorte qu’un max de personnes l’écoute, c’est mieux. Après avoir bouclé un morceau avec votre home studio bien équipé, vous avez sans doute envie de faire entendre votre musique. Sans vouloir faire du beatmaking votre métier à temps complet, vous aimeriez bien récolter une petite somme pour arrondir les fins de mois. Ci-dessous, quelques pistes afin d’accorder davantage de visibilité à votre travail acharné.
1. Contacter les labels et les artistes
Ça, c’est la méthode frontale. Pas de détour, on fonce direct vers les gros producteurs. Si vous n’êtes pas très calé(e) en communication, rien ne coûte d’envoyer des démos de votre travail aux labels des artistes que vous kiffez. Leurs sites, facilement trouvables via Google, comportent toujours une section contact, comme c’est le cas par exemple juste ici pour ceux de Sony Music France (Columbia et Jive/Epic). Bon, on ne va pas se le cacher, les probabilités pour que vos morceaux soient écoutés sont assez maigres.
Cela dit, si vos instrus séduisent, un directeur artistique reviendra vers vous et ça peut être le début d’une belle collaboration. Beaucoup de patience est évidemment requise. En parallèle, restez vigilants quant aux réseaux sociaux des labels et des artistes que vous affectionnez ! Leurs pages proposent de temps à autres des appels d’offres, comme ce fut le cas avec Lacrim l’an passé. Il suffit de leur faire parvenir vos démos dans un mail à une adresse indiquée. Adresse que vous pourrez garder précieusement, cela peut toujours servir.
2. Se faire repérer par un directeur artistique
Ici, je m’adresse plutôt aux boss des réseaux sociaux. Si vous êtes bien présents sur Facebook, Youtube ou bien Instagram, il y a des grandes chances qu’un directeur artistique vous répère et que vos prods l’intéressent. En soi, le job du DA est d’aider l’artiste à créer son univers, à avoir toutes les cartes en main pour produire un projet impeccable. Mais avant ça, il s’occupe de faire du repérage sur SoundCloud, dans des concerts… mais aussi sur les réseaux. S’il vous déniche, le directeur artistique vous demandera de lui faire parvenir quelques maquettes qu’il fera écouter à un de ses artistes déjà signés. À partir de là, il n’y a plus qu’à prier et espérer !
3. Utiliser les réseaux sociaux
On rejoint un peu la méthode précédente, mais en creusant davantage. Première étape ? YouTube. Bon nombre de beatmakers partagent sur leur page YouTube des vidéos appelées « type beat » (comme ici) en proposant une instru sur laquelle l’artiste pourrait poser sa voix. C’est une bonne technique pour avoir un référencement efficace et atterrir dans les premiers résultats. Le hic, c’est qu’il y a énormément de vidéos de ce genre-là et il faut se démarquer. Pour ça, mieux vaut miser sur votre logo, sur la miniature, sur l’image de fond de la vidéo… bref, la charte graphique dans son ensemble.
Si vous êtes plutôt branchés Instagram, c’est aussi possible de faire votre promo sur ce réseau-là. Sachant que les vidéos d’Insta sont limitées à 1 minute, il faut caser vos beats dans ce laps de temps et surtout les agrémenter d’une image de fond qui donne envie. L’esthétique fait tout, et c’est d’autant plus vrai sur Instagram. L’autre avantage de ce réseau, c’est la possibilité d’utiliser un tas de hashtags pour mieux se faire remarquer et attirer plus de visiteurs. Attention cela dit, autant sur YouTube que sur Insta, n’oubliez pas de protéger vos instrus avec un « tag » répété plusieurs fois. Ça évitera qu’on vous pique vos morceaux illégalement.
4. Essayer les plateformes de vente d’instrumentales
Si un artiste est tombé raide dingue d’une de vos instrus (entendue sur vos réseaux) et qu’il a envie de poser sa voix dessus, il faut qu’il puisse l’acheter. Pour ça, les plateformes de vente d’instru existent : on pense à All Beats et Urban Beat au rayon des sites français, ou bien à AirBit et BeatStars à l’international. Ces sites fonctionnent comme des marchés en faisant le lien entre beatmakers et interprètes en recherche d’instrus (et donc potentiels acheteurs). Vous vous en doutez, chaque site touchera un petit pourcentage sur vos ventes, mais rien d’exorbitant. N’oubliez pas de checker les différents types de licences de droits pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins.
5. S’aider des pages promotionnelles spécialisées
Vous connaissez sans doute Booska P, site consacré au rap, qui partage les clips de jeunes artistes méconnus voulant acquérir davantage de notoriété. Pour ça, il faut généralement payer le site ou bien ils vous repèrent suite à un bon buzz. De la même manière, il vous est possible d’envoyer des démos à des médias spécialisés dans le beatmaking. Ils peuvent être présents aussi bien sur YouTube (comme ici) que sur Instagram et en diffusant vos instrus sur leurs pages, cela peut vous garantir plus de visibilité. En plus d’être un excellent moyen de promouvoir un de vos beats qui est en vente sur internet, ces pages-là sont fréquemment visitées par les rappeurs et autres personnes du milieu de la musique.
6. Lancer son propre site web
La dernière méthode, qui peut s’avérer plus efficace que la vente sur des sites spécialisés, est de monter votre propre site. En faisant ça, vous montrez non seulement que vous prenez le beatmaking au sérieux, mais vous augmentez aussi les chances de vendre vos sons. Car oui, bon nombre de plateformes de création de sites sont désormais accessibles et vous proposent de mettre en place du e-commerce sans trop de difficultés. Si vous avez peu de bases en HTML, CSS et tout le toutim, je vous conseille les plateformes Wix ou WordPress. Besoin d’un modèle ? Kamal à la prod, qui a jusqu’ici collaboré avec Keblack et Guizmo par exemple.
Vous l’aurez compris, les réseaux sociaux sont un élément clé pour vous faire connaître et qu’on découvre votre musique. Avoir une page YouTube, un compte Instagram et suivre l’actualité de pages dédiées au beatmaking, c’est un peu le b.a.-ba si vous voulez qu’on vous écoute, dans l’espoir qu’on investisse dans vos instrus. Une chose est sûre : la patience est de rigueur, de même qu’une détermination sans faille.
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Merci pour cet article mais il n’explique pas comment tu as fait pour avoir 23 115 373 de vues sur Youtube. Est-ce dû uniquement à ton travail acharné ou est-ce que t’es vidéos sont sponsorisé par une entreprise ? Pour la ‘méthode frontale’ je ne l’a recommande pas car elle peut être perçue comme une forme de spamming par notre lecteur, le contenu présenter doit répondre à une recherche pour satisfaire l’auditeur.
Un grand merci pour toutes ces infos 👍
Intéressant pour tous les beatmakers débutants. Bravo pour le taff Mill H
Merci 🙂
Bonjour !
Super comme concentré d’infos !
Maintenant, est-ce que tout ceci se passe au black ?
Contente d’avoir pu t’informer. Personnellement je suis auto-entrepreneur mais je pense qu’il y en a effectivement qui font tout ça au black.
Article intéressant. Pourrais-tu en dire plus sur ton statut d’auto-entrepreneur ? Quel domaine d’activité est le plus adéquat ?
Merci ! Pour le choix du domaine si tu ne fais que du beatmaking il me semble qu’il existe un domaine nommé »activités artistiques ». Pour ma part comme je possède un blog et une chaîne Youtube j’ai tout regroupé dans »Edition de journaux ». Mais ça c’est propre à mes activités.
Y a des pistes que j avais pas encore envisagee. Interessant !!
Salut, article très intéressant! Je commence à mettre en vente mes beats sur traktrain un site ricain et je voulais savoir si à un moment donné ça commence à rapporter, dois je me déclarer? J’ai du mal à comprendre au niveau de la loi…
Hello, si tu commences à gagner de l’argent tu dois avoir une micro entreprise pour pouvoir déclarer tout ça !
Je lu récemment un article qui approfondi la partie vente d’instrumentales en ligne. Je pense que c’est un bon complément à cet article: https://medium.com/@josyperso/secret-comment-vendre-ses-instrus-c8ad0a8dafa0
Sauf que all-beats ne paie pas malgré la vente d’instru, personne ne répond et impossible de les contacter , arreter de leur faire de la pub
Arreter de faire de la pub de all-beats, quand une prod est vendu il paie pas l’artiste, impossible de les contacter, ce site est mort